Éloge du Diable

| Les Arcanes

 

AUCUNEMENT TIENNE, JE LE PROCLAME ET LE DIS, AINSI JE MANIFESTE CE QUE JE SUIS.

 

Toi ,qui joues de la bienséances de ce que doit être nos vies.
Qui pourrait croire que sous tes airs de bien appris, tu défies toutes les lois.
Et si ce que tu nous dis de la vie, un hasard par-ci, un hasard par-là, se logeait simplement l’opportunité de te démasquer

Toi ,qui par la fatalité, nous lie à ta mémoire.
Et qui grave dans celle-ci l’erreur et la peur, tes plus fidèles amies.
Qui pourrait croire que tes ennemies sont la Vérité et l’Amour de la Vie.
Te lier à elle te rendrait si petit.

Toi ,a qui l’enfer sert d’abri.
Tu nous le prêches, comme un lieu d’infâmes douleurs, à nous pauvres démunis.
Qui pourrait croire que si la lumière luit, tu détales comme un mal poli par peur d’être pris.

Toi, qui te cache dans la profondeur de notre psyché.
Tu t’y réfugies et tu y trônes majestueusement, tu imposes la dévotion.
Non pas celle d’une reconnaissance acquise mais celle magnifier de louanges au service d’un moi bien peu érudit.
Qui pourrait croire que la dualité n’est là que pour nous donner la liberté de choisir : être à ta merci ou trouver la gracieuseté de la vie.

Oui, je te le dis, explorer ,investiguer jusqu’à sublimer ma vie je le ferai pour que tu ne puisses plus jouir de qui je suis.
Pulsion, passion et illusion je les convoquerai mais juste pour leur dire merci.
Ainsi je pourrais te rencontrer car tu es l’esthète et le culte de la beauté t’appartient.
Ton emprise ne sera que le souvenir d’un passé déposé, alors je rirai de toutes tes ruses
et  je dirai… OUI… à la Divine Comédie.